- Types d'acteurs : Association, Proche, Psychologue
- Type d'acte : Soutien aux proches
- Thème(s) : Manière de voir et de vivre avec la personne, mauvaises relations personne aidée/proche, Sexualisation de la relation
- Concept(s) : Agentivité, Disposition genrée, Souci de soi et d'autrui
- Lieu d'observation: Domicile
- Région d'observation: Bruxelles
- Pseudo: Mr Keita
- Date d'observation: undefined
- Numéro de page du livre : undefined
- Auteur du récit : Natalie Rigaux
Dans un premier temps, après l'AVC de son mari en 2008, Mme Keita me raconte les difficultés au sein de la famille (ayant alors un fils vivant avec eux) :
« En 2009, on est allé en thérapie familiale. Il y avait beaucoup de disputes, entre autres avec mon fils. Et puis des problèmes d'argent : il en donnait beaucoup, des gens en ont abusé. La psychologue m'a fait comprendre que la maladie neurodégénérative était responsable. Avant, on ne se rendait pas compte, on prenait ça pour de la mauvaise volonté. (…) J'envisageais de divorcer. Je lui avais même dit. Maintenant, c'est apaisé. Le déclic s'est vraiment fait avec la thérapie familiale, et les bilans neurologiques. C'est la maladie, on n'y peut rien. Autant organiser notre vie dans ce sens. »
Dans la mesure où Mr oubliait de se laver, Mme a d'abord commencé par l'aider elle-même à faire sa toilette :
« Il fallait beaucoup négocier. J'ai dit « flute », avec les professionnelles, ça va beaucoup mieux. »
Par l'intermédiaire du centre de jour, elle a appris l'existence de séances de psychoéducation :
« C'est très bien fait. C'est l'occasion de parler à des personnes qui ont plus ou moins le même problème. On apprend beaucoup de ces formations. »
Lors du second entretien (en 2014), elle me raconte avoir loué une chambre à une étudiante via l'association « Un toit deux âges » :
« Je sais que les étudiants ont parfois du mal à trouver un logement. Pour nous, c'est une présence en plus. Parfois, mon mari lui pose des questions saugrenues[1], mais dans l'ensemble, ça se passe bien. » »
[1] Au ton embrassé qu'elle utilise pour en parler, je présume qu'il s'agit d'avances à connotation sexuelle, d'autant que j'ai été témoin à Ste Monique de questions de ce type adressées par Mr Keita à de jeunes soignantes, ce que celles-ci mettaient sur le compte de la déshinibition.